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RDC-ANGOLA:Le pétrole de la RDC de la côte atlantique-Des questions toujours sans réponse


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Source: Le Phare,

petrole1 Depuis des décennies, le débat autour du pétrole congolais semble relever du tabou. C’est à peine si, en 2007, l’Assemblée Nationale avait tenté, à travers une question orale adressée au ministre des Hydrocarbures, d’apporter un petit éclairage à l’opinion publique nationale. On avait retenu, pour l’essentiel, que notre pays est un Etat « pétrolier », par le biais de la fameuse « Zone d’Intérêt Commun » avec l’Angola, sur la côte de l’Atlantique, et de la nappe pétrolière du Lac Albert, à l’Est, en partage avec l’Ouganda. Des études auraient indiqué que la Cuvette Centrale congolaise serait aussi un réservoir de l’or noir.

Pourquoi la RDC ne produit-elle pas, à l’image de l’Angola hier et aujourd’hui ou de l’Ouganda incessamment, des millions de barils par jour, au regard de ses immenses réserves de brut ? La question est très cruciale, au moment où le pays croule littéralement sous le poids d’une facture pétrolière mensuelle très salée. Elle trotte dans les esprits des millions de Congolais chaque fois que se précise la menace d’une rupture de stock et qu’un communiqué officiel annonce une nouvelle révision à la hausse des prix des produits pétroliers, comme c’est le cas depuis le lundi 19 octobre 2009 au soir.

Promesses non tenues…

Sous la pression de l’Assemblée Nationale, le ministère des Hydrocarbures avait créé la sensation en annonçant, pour l’exercice budgétaire 2008, des dividendes financiers de l’ordre d’environ 800 millions de dollars américains, fruit des royalties que le gouvernement angolais se serait engagé à verser à la partie congolaise, dans le cadre de l’exploitation de la « Zone d’Intérêt Commun », où l’Angola est présente voici plusieurs années. Cette cagnotte, précisait-il, allait être payée à la RDC au titre de la compensation, jusqu’à ce que celle-ci soit en mesure d’assurer l’exploitation de son gisement pétrolier. Hélas, en 2008 comme en 2009, rien n’est tombé dans l’escarcelle congolaise. Et, à la lecture de la mouture du Budget 2010, la rubrique des hydrocarbures ne fait pas mention d’une quelconque bouffée d’oxygène attendue de Luanda.

Une autre promesse avait trait à l’exploitation commune, par les gouvernements congolais et ougandais, de leur nappe pétrolière commune dans le Lac Albert. Alors que les Ougandais sont très avancés dans le traitement de ce dossier pétrolier et qu’ils sont presque dans la phase du démarrage de la production, Kinshasa semble traîner les pieds dans le choix des partenaires. Le scénario de l’Atlantique risque de se produire à l’Est, avec un Ouganda producteur et vendeur du pétrole et une RDC quémandeuse de la manne pétrolière.

L’heure du réveil

De nombreux compatriotes estiment que le pays doit absolument évacuer le somnifère qui l’empêche de revendiquer, haut et fort, ses droits sur la commercialisation d’une partie importante de son pétrole brut par ses voisins angolais et ougandais d’une part, et d’autre part, s’organiser pour finaliser rapidement des contrats d’exploitation de ses gisements pétroliers sur la côte comme dans la partie Est. Etat pétrolier, le Congo démocratique doit le devenir à brève échéance s’il tient à se mettre à l’abri des fluctuations des prix du marché international des produits pétroliers.

Le contrôle effectif de notre patrimoine pétrolier aurait un double avantage : créer l’abondance de l’or noir sur le marché national et produire des devises fortes pour l’économie nationale. Du coup, le pays serait gagnant sur plusieurs fronts : fini le cauchemar de la pénurie des produits pétroliers, des hausses intempestives et inconsidérées des prix de vente, d’effets négatifs d’entraînement sur d’autres secteurs de la vie nationale (transport, alimentation, commerce, industrie, construction, énergie thermique…), renforcement du matelas national des devises, etc. Les officiels congolais devraient batailler ferme pour la défense de l’espace maritime national, dont les limites viennent d’être clairement fixées par une loi votée au Parlement, et que le Conseil de Sécurité de l’ONU attendait avec impatience. En principe, la crise pétrolière ne devrait plus toucher notre pays, ici et maintenant.