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Promotion des services financiers par le téléphone mobile – La BCC se rapproche des PTT


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Faustin Kuediasala

A la Banque centrale du Congo, la modernisation du système national de paiement par l’introduction de nouveaux modes de paiement n’est ni un voeu pieux, encore moins un discours creux. En effet, il est vécu au quotidien. Avec la percée du téléphone mobile, la Banque centrale du Congo explore la possibilité de mettre à profit cet outil de télécommunications dans l’expérimentation des services financiers innovants.

C’est pour approfondir le sujet que l’Institut d’émission s’est rapproché du ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications (PTT). La semaine dernière, sur initiative de la direction de la Surveillance des intermédiaires financières de la BCC, des experts de deux camps se sont retrouvés au Cercle de Kinshasa pour discuter des mécanismes à mettre en oeuvre pour concrétiser ce projet. La rencontre a tourné autour du thème : «La téléphonie mobile et les services bancaires ».

De deux côtés, l’on s’est dit convaincu que les services financiers à distance, notamment par téléphonie mobile, représentent une nouvelle filière à explorer dans la phase de mise en oeuvre de modernisation en RDC du système national de paiement. En s’entourant de l’expertise du ministère des PTT, la Banque centrale s’est fixé comme objectif d’avoir une connaissance adéquate des infrastructures existantes, des difficultés éventuelles et des opportunités pour accompagner et faciliter les élans d’innovation dans les domaines de la téléphonie mobile et des services bancaires en vue d’en assurer leur promotion et leur vulgarisation.

Présent à l’ouverture de cette concertation, le vice-Premier ministre et ministre des PTT, M. Simon Bulupiy, a loué l’initiative de la Banque centrale soulignant que, dans la phase de développement de nouveaux modes de paiements, les nouvelles technologues de l’information et de communications telles que le téléphone mobile devaient être mis à profit pour offrir de nouveaux services financiers et bancaires. Mais, bien avant le vice-Premier ministre Bulupiy, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo, a recadré le débat, en circonscrivant notamment les objectifs poursuivis par la Banque centrale dans le contexte de mise en oeuvre du plan de modernisation du système national de paiement. Pour justifier la nécessité de la réflexion engagée par la Banque centrale, il est parti de la volonté exprimée par la communauté internationale de réduire à l’horizon 2015 la pauvreté dans le monde par la mise en oeuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement. La stratégie pour l’atteinte de ces objectifs vitaux exige notamment la mobilisation des moyens importants et nouveaux, capables de permettre à un grand nombre de personnes dont les plus démunis d’accéder aux services financiers. Dans ce cadre, il a fait savoir que la Banque centrale continue à jouer sa partition en développant depuis 2001 la réflexion sur la relance et de la consolidation du système bancaire.

Ainsi, pour le gouverneur de la Banque centrale du Congo, la prochaine décennie de 2011 à 2020 sera celle de l’expansion et de la pénétration géographique du système bancaire. « Outre la modernisation actuelle en cours, la téléphonie mobile sera appelée elle aussi à jouer un rôle des plus déterminants. En effet, et pour ne prendre que cet exemple, en comparant le nombre d’abonnés du secteur des télécommunications par rapport au nombre des détenteurs de comptes, nous réalisons ce que pourra être le champ d’intervention de ce nouvel outil qui permettra à des millions de Congolais d’accéder aux services financiers tels que l’épargne, le transfert, le crédit, le paiement de factures et salaires ».

A noter que les services financiers à distance, comme ceux offerts par téléphone mobile, représentent une « nouvelle filière qui mérite qu’on s’y penche au regard de son développement et de l’intérêt manifesté par les parties impliquées », a rappelé Jean-Claude Masangu. Compte du poids de l’innovation, il y a bien des préalables à réunir pour réussir l’innovation. Il s’agit, entre autres, des questions relatives notamment à la définition de la monnaie électronique, aux conditions d’agrément des opérateurs exploitants, aux principes de surveillance prudentielle, aux risques encourus et à la lutte contre le blanchiment de capitaux.