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Moïse Katumbi déballé: Est pris qui croyait prendre


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moise*C’est par la plume de Me Muyambo que les masques de Moïse Katumbi sont tombés, mais il était peut-être trop tôt pour que l’ex-gouverneur de l’ex-Katanga fût perçu autrement qu’à travers ces masques qu’il s’était pressé de raccommoder. Muyambo aura donc bel et bien eu raison de ponctuer le chapelet de ses révélations par le refrain « l’histoire me donnera raison ». C’est le cas désormais

* Il avait fallu la clémence du président Joseph Kabila pour que cet homme dont la situation de détresse « devenait de plus en plus difficile et insoutenable à l’étranger » revienne en RDC. On voit bien que sa richesse n’a rien de familial. Et Muyambo a mis en lumière la manière dont elle a été acquise

Une entrée impromptue de l’Evêque de Kilwa-Kasenga

Mgr Fulgence Muteba, Evêque de Kilwa-Kasenga, le patelin d’origine de la mère de Moïse Katumbi, est intervenu récemment sur les ondes de RFI soutenant que la fortune de l’ex-gouverneur du Katanga s’explique par le fait que sa famille était notoirement riche et que ce sujet ne devrait pas concerner les débats publics. C’est faux. Suffisamment d’éléments montrent que Moïse Katumbi s’est en réalité enrichi par des voies illégales et immorales, au détriment du peuple de l’ex-province du Katanga dont il avait la charge en tant que gouverneur, ce qui fait de la manière dont il s’est enrichi un sujet d’intérêt public, transparence dans la gestion des affaires publiques et devoir de rendre compte obligent, en dépit de cette gesticulation d’un prélat peu scrupuleux dont on dit qu’il a eu sa part dans cette entreprise de prédation.

C’est par la plume de Me Muyambo que les masques de Moïse Katumbi sont tombés, mais il était peut-être trop tôt pour que l’ex-gouverneur de l’ex-Katanga fût perçu autrement qu’à travers ces masques qu’il s’était pressé de raccommoder. Muyambo aura donc bel et bien eu raison de ponctuer le chapelet de ses révélations par le refrain « l’histoire me donnera raison ». C’est le cas désormais.

Les écrits de Muyambo révèlent un Moïse Katumbi félin, malhonnête, ingrat, affabulateur, menteur, tricheur et déloyal notamment à l’égard de son parti le PPRD, maître du chantage même à l’égard du Chef de l’Etat, prêt à tout pour sa propre gloriole. Il n’aime rien moins que d’être flatté et n’a qu’un credo : le business. C’est pour cela que plusieurs petits mâlins se plaisent à lui soutirer quelques sous en jouant son jeu.

L’homme est, selon son bon ami Jean-Claude Muyambo, tellement despotique qu’il n’écoute aucun conseil et ne supporte aucune contradiction. Face à quiconque pense autrement que lui ou ose se présenter en concurrent économique ou en rival politique, il n’a que trois solutions : une correction par frappes corporelles (tel fut le cas avec son propre frère Aerts Kayumba), le bâillonnement ou la mise à mort à défaut de reniement.

Il se sert de ses alliés comme du citron qu’il jette ensuite aussitôt pressé. Ainsi s’est-t-il servi de la base Sempya, Asbl regroupant les membres de la communauté Bemba, l’ethnie de sa mère, « comme un tremplin et ses membres comme des torchons finis », dixit Muyambo.« Reçu, logé et nourri » par ce dernier, à son retour d’exil, il n’a pas hésité à organiser une tentative d’assassinat contre lui en date du 15 juin 2010, ainsi que la destruction à la même date de sa résidence et des installations de sa chaîne Radio Télévision Lubumbashi Jua par une bande de drogués à sa dévotion. Inutile de préciser que celui qui clame être richissime de par sa famille n’a pas été capable de rembourser les 250.000 USD qu’a coûtés cette prise en charge par Me Muyambo. Ce fut finalement le gouverneur de l’époque, Aimé Ngoy Mukena qui, aux dires de l’avocat, dût promettre de payer à sa place. Sans réaliser la promesse.

Gouverneur, il s’est pris pour la loi, donnant des injonctions aux juges et même, rendait lui-même le jugement à priori lorsque ses intérêts financiers étaient en jeu.

L’homme n’observe aucune éthique en affaire

Moïse Katumbi n’observe aucune éthique en affaires. Après avoir escroqué feu le président Laurent Désiré Kabila dans les affaires des magasins témoins et d’achat d’armes pour le compte du gouvernement, il récidiva aux dépens de feu le président Frédéric Ciluba. Affaire pour laquelle il a été longtemps recherché par la justice zambienne. Il usera encore de l’escroquerie lors de son retour en RDC, en demandant à un certain Paul Steel (sujet zambien) de louer pour lui un jet privé qui l’avait ramené de Johannesburg à Kinshasa et de Kinshasa à Lubumbashi. En contrepartie, Steel devait bénéficier d’un marché consistant à moudre les maïs de la Gecamines Développement pour une période de 3 mois, de manière à récupérer son argent en écoulant ses maïs à 15 USD le sac tout en réservant 15% de commission au profit de Katumbi. Le deal se soldera par un conflit lorsque Paul Steel découvrit qu’en fait Moïse Katumbi livrait le sac de 25kg à 30 USD à la Gecamines au lieu de 15 USD convenus.

Il avait fallu la clémence du président Joseph Kabila pour que cet homme dont la situation de détresse « devenait de plus en plus difficile et insoutenable à l’étranger » revienne en RDC. On voit bien que sa richesse n’a rien de familial. Et Muyambo a mis en lumière la manière dont elle a été acquise.

Lorsqu’il revint en RDC en 2003, Moïse Katumbi, ayant bénéficié d’un accueil chaleureux grâce notamment au subterfuge de faire croire que le jet loué à M. Steel lui appartenait, usa du trafic d’influence pour persuader les autorités de la Gecamines et autres opérateurs miniers que c’était le Chef de l’Etat qui l’avait envoyé pour implanter le PPRD au Katanga et que, pour ce faire, la Gecamines Développement devait lui donner ses minoteries pour moudre la farine afin de permettre au parti présidentiel d’avoir des subventions. Il obtint les minoteries, mais à son unique profit.

Muyambo témoigne également que Moïse Katumbi a racketté des sujets libanais et grecs à Lubumbashi pour remplir ses poches. Il exigea ainsi au Libanais Fwade la somme de 4.000.000 USD en menaçant de démolir sa résidence avec l’aide des « cent pour cent » des fanatiques déguisés en supporters de Mazembe. Cet opérateur économique a dû quitter le pays pour s’installer en Afrique du Sud.

Moïse Katumbi n’a rien ménagé pour extorquer des concessions d’autrui en usant de trafic d’influence, de chantages, d’intimidations, d’instigations des masses au pillage, etc. Ses victimes ont été, entre autres, Muamba Kabasele, propriétaire de la mine de Mbola. Ce dernier avait perdu dans le pillage organisé par Katumbi des biens d’une valeur de plus de 1.500.000 USD et 400.000 USD en espèces. Touché par l’ampleur de l’attaque, le déshérité a dû piquer une crise et a rendu l’âme. Dans la foulée, Katumbi avait sponsorisé une campagne médiatique pour déclarer que les minerais de la concession de Kiswishi appartenant à Georges Forest avaient des effets radio actifs afin d’exercer une pression sur ce dernier. Il déclara, selon Muyambo : « Forest doit me donner le contrat de sous-traitance et s’il ne le fait pas, je vais lui arracher tous les marchés de construction de routes de ma province ». Moïse a ainsi malmené les opérateurs miniers pour se faire de l’argent. Il n’a pas hésité à déposséder des paisibles citoyens pour obtenir de fortes commissions et d’autres avantages. Tel a été le cas sur le site Bwalya où plus de 200 maisons furent démolies afin de faciliter Rwashi Mining à obtenir une ligne de haute tension.

Les intimidations au quotidien

Usant d’intimidations envers les sociétés minières et les opérateurs économiques, Moïse Katumbi leur intima une injonction aux abords de la campagne électorale, selon laquelle « quiconque ne va pas contribuer pour les élections ne va plus travailler au Katanga ». Cette opération lui a rapporté la bagatelle somme de 50.000.000 USD dont il n’a dépensé que 1.500.000 USD dans le cadre de la campagne électorale du PPRD.

Ses œuvres sociales sont en fait de la poudre aux yeux. Il n’a pas fait de routes à longue durée puisque c’est un business pour lui. Il avait exigé à la société chinoises CREC de lui payer 1.000.000 USD sur 1km de route à construire. Ladite société chinoise devait en outre diminuer le volume d’asphaltage et lui rétrocéder, en contrepartie, la moitié de la somme. Dans ses conditions, la société n’en pouvait plus et a dû quitter la RDC au profit de la Zambie.

Sous Moïse Katumbi, les sociétés minières étaient sommées de contribuer à l’amélioration de la desserte en eau, électricité et autres infrastructures. Mais rien de vraiment convainquant n’a été observé sur le terrain. Rien que pour l’eau et l’électricité, la contribution des sociétés minières a été de l’ordre de 30.000.000 USD. Nul ne sait dire où est parti cet argent quand on voit la réalité vécue par la population katangaise dans ce domaine. C’est ça le vrai Moïse Katumbi.

 

Liévin Mushinku (correspondance particulière)