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Ligue des champions : face à Hoffenheim, l’OL joue à docteur Jekyll et M. Hyde


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Deux buts en vingt-huit tentatives dont seulement onze cadrées : l’Olympique lyonnais risque de longtemps repenser à cette quatrième journée de la Ligue des champions, mercredi 7 novembre, qui aurait dû le rapprocher d’une qualification en huitièmes de finale. Alors qu’il a mené 2-0 et joué en supériorité numérique durant trois quarts d’heure, Lyon a été incapable de conserver le score face à Hoffenheim, qui ramène finalement un nul 2-2 du Rhône dans les arrêts de jeu, comme au match aller. Le club de Jean-Michel Aulas fait du surplace depuis trois rencontres européennes (2-2 contre Donetsk, 3-3 et 2-2 contre Hoffenheim) et se retrouve deuxième avec 6 points, là où il aurait pu en compter dix. Derrière, Hoffenheim (3 points) et Donetsk (2 points) sont miraculeusement encore en vie. Avec 9 points, Manchester City, vainqueur 6-0 du Shakthar Donetsk, est quasiment qualifié. La situation est toujours à l’avantage des Lyonnais, mais les joueurs de Bruno Genesio auraient déjà leur qualification presque assurée s’ils s’étaient montrés plus efficaces devant et moins froussards derrière. Nabil Fekir et Tanguy Ndombele, magistraux sur la pelouse détrempée de Décines, avaient tôt mis l’OL en tête. Au retour des vestiaires, Hoffenheim est resté la tête sous l’eau, d’autant plus après l’expulsion de son défenseur Adams à la 51e minute. Lyon a eu quantité d’occasions de profiter de sa supériorité numérique, mais ses attaquants, à l’instar de Memphis Depay, ont joué avec trop d’imprécision ou de nonchalance pour mettre l’équipe vraiment à l’abri. Oliver Baumann, le gardien allemand, était aussi dans un grand soir. C’est d’abord Andrej Kramaric, par une frappe à l’entrée de la surface, qui a redonné espoir à Hoffenheim (65e). A la 92e, Pavel Kadebarek récupérait un long coup-franc au deuxième poteau et se jetait pour une égalisation que les habitués du club lyonnais pressentaient au fil des occasions ratées. La rupture est proche Quelques jours après la bouillie de football en Ligue 1 face à Bordeaux, cette fin de match en capilotade rapproche le club d’une rupture avec ses supporteurs. Memphis Depay, auteur de ratés incroyables, est sorti sous les sifflets à 2-1 pour les locaux. Et le virage sud a sorti une banderole, de sombre présage, juste avant l’égalisation : « A défaut d’être bons, préservez notre fierté. » Lire aussi :   Sans supporteurs et longtemps sans envie, l’OL échappe au pire Cet Olympique lyonnais reste un mystère insondable aux yeux des téléspectateurs occasionnels et extérieurs au club. Capable de jouer de manière médiocre contre ses adversaires en Ligue 1 (on pense aux Bordelais, Caennais, Angevins, Nîmois et autres Rémois) comme de hausser son niveau de jeu à des hauteurs européennes dans les grands rendez-vous (Manchester City, Marseille et ce match retour contre Hoffenheim). Plus fort encore : c’est au cours du même match que l’OL peut endosser le costume de docteur Jekyll et M. Hyde. Pour les supporteurs lyonnais, cette inconstance est devenue une habitude. On a tout dit pour l’expliquer. Les analyses les plus courtes mettent en avant l’état d’esprit défaillant et la motivation sur courant alternatif de jeunes joueurs qui seraient inexpérimentés et capricieux. A l’inverse, certains critiquent la faiblesse tactique de l’OL, incarnée par un entraîneur, Bruno Genesio, qui n’a jamais fait l’unanimité. Dans une ville qui a toujours eu un faible pour les centristes, de Raymond Barre à Gérard Collomb, la vérité doit certainement se situer quelque part au milieu. Lire aussi :   Bruno Génésio, entraîneur mal-aimé de l’Olympique lyonnais Atermoiements tactiques La première heure de jeu face au Shakhtar Donetsk lors du match à huis clos, le 2 octobre (2-2), donnait du poids à la première hypothèse. Les Lyonnais s’étaient montrés apathiques et sans envie et n’avaient dû leur salut qu’à leur réveil aussi soudain qu’inattendu. Samedi, contre Bordeaux en championnat, l’attitude des Gones avait également fait jaser. Buteur omniprésent face à Hoffenheim, le milieu de terrain Tanguy Ndombele illustre à la perfection le changement radical en quelques jours. Lire aussi :   Pourquoi Lyon est-il meilleur face aux grandes équipes ? D’autres arguments plaident pour la deuxième hypothèse, comme la difficulté à faire le jeu face à des équipes qui évoluent en position basse sur le terrain, les atermoiements tactiques d’une rencontre à l’autre, parfois même à l’intérieur du même match, comme contre Hoffenheim. Comment l’équipe du président Jean-Michel Aulas, en supériorité numérique pendant une bonne partie de la deuxième période, a-t-elle pu déjouer ainsi et se liquéfier pour encaisser deux buts ? Les débats promettent d’animer la fin de semaine lyonnaise puis la trêve internationale, jusqu’au derby contre Saint-Etienne, le 23 novembre. L’avenir européen de l’OL n’est pas encore compromis mais il passe désormais le 27 novembre par un deuxième grand match face aux favoris anglais de Manchester City, qui depuis leur défaite initiale enchaînent les succès. Il faudra ensuite résister aux frimas ukrainiens en clôture lors de la dernière journée. Le Shakhtar Donetsk y sera à coup sûr un adversaire redoutable, contre lequel la défaite sera interdite. Et la victoire, peut-être nécessaire.
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