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LA RUMBA ZAIRO-KONGOLAISE PERD LE NORD


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danceuses-Pour commencer, nous pouvons affirmer sans complexe que Kinshasa est la capitale musicale de l’Afrique, parce qu’il y a tellement de tubes de la Rumba Kongolaise qui ont marqué le continent Africain.

Depuis quelques années, les musiciens Kongolais ne comprennent toujours pas pourquoi leurs compatriotes de la diaspora ne veulent plus les laisser se produire en spectacle en Europe, en Asie, en Océanie, dans les Amériques et dans plusieurs pays d’Afrique où il y a une forte population des originaires de la RDC. La mesure touche principalement les musiciens qui sont résident en République Démocratique du Congo.

Nous avons aussi constaté que même dans la diaspora Kongolaise, plusieurs combattants et résistants ne savent pas quelle est l’origine du boycott et de l’interdiction des productions des musiciens Kongolais a l’étranger.
Aujourd’hui, les gens ont très vite oublié les raisons qui sont à l’ origine de cette Fatwa émise par la diaspora Kongolaise contre les artistes musiciens de la rumba Kongolaise. Ce n’est pas le fait qu’ils aient tous composé chacun une chanson a la gloire de celui qui se fait appeler le “Rais” Congolais, c’est a dire Joseph Kabila aka Hyppolite Kanambe aka…..lors des élections présidentielles de 2011 et aussi ceux de 2006.

 

Nous voulons rappeler à tous, aux Kongolais ainsi qu’aux non-Kongolais (sans oublier les “Congolais”), ce qui est reproché aux artistes musiciens Kongolais par les vrais combattants et les vrais résistants de la diaspora Kongolaise.

Voici ce qui leur est reproché:

  • Que la Rumba Kongolaise ne remplie plus sa fonction sociale de distraire sainement les mélomanes
  • Qu’elle n’est plus la gardienne des bonnes mœurs et coutumes Kongolaises
  • Qu’elle est aujourd’hui une musique essentiellement festive.
  • Qu’elle s’investie pas dans la musique engagée ni dans la musique de combat car la RDC est en guerre et perd petit à petit des portions de son territoire depuis l’automne 1996.
  • Que les artistes musiciens Kongolais se comportent comme ne se souciant pas de ce que vivent les Kongolais à travers: le Genocide presque generalisé dans toute la republique, la profanation des vagins des Kongolaises , l’enrollement des enfants Kongolais dans les milices armées des étrangers qui envahissent la RDC, les humiliations des hommes par des viols collectifs (sodomisation) dont les auteurs sont principalement des miliciens rwandophones et des militaires de l’armée du Rwanda

La Rumba Kongolaise est malade.
Depuis quelques années, elle est dans le coma à cause de ses artistes et de ses musiciens qui ne sont plus qu’une bande d’individus souvent sans talent, tombés là-dedans sans préparation et sans vocation.
Comme les dirigeants Congolais sont incapable de créer et d’offrir des emplois décents aux Kongolais, la musique est devenue le lieu de refuge des sans revenus. La Rumba Kongolaise est devenue cet exutoire qui absorbe le trop plein de sans-emplois des quartiers populaires des grands centres urbains de la RDC: Kinshasa, Lubumbashi, Matadi, Kisangani, etc.
Cela est fortement encouragé par ceux qui gèrent la chose publique en RDC, dans le but de masquer leurs incapacités à gouverner convenablement et sainement ce pays aux richesses naturelles incommensurables.

Le lecteur croit que nous exagérons,
Nous lui suggérons de se pencher sur le phénomène “libanga” (la pierre ou le caillou) qui désigne, dans le langage des musiciens, cette litanie de noms de personnes que les musiciens chantent à tout bout de champ, dans le but de promouvoir la visibilité de la personne citée au sein de l’espace public et ce, en échange de quelque billets couleur pondu: quelques dollars. Plus vous donnez, plus votre nom est cite dans les chansons. De nos jours, les mabanga (libanga au pluriel) représentent la source la plus importante de revenus pour les artistes musiciens de la Rumba Kongolaise. Il est estime à environ 500 a 1000 dollars, le prix payé pour être cité une fois dans une chanson d’un album (dans une chanson il y a en moyenne une cinquantaine de noms).

Mais si vous voulez une chanson a vous tout seul, taillée sur mesure et dont le titre est votre nom, il vous faudra débourser au moins 10.000 dollars.

Qui sont les principaux demandeurs de cette publicité; et bien ce sont tout simplement les décideurs politiques, ceux qui gèrent la chose publique. Ainsi, par une pratique extrêmement maligne, ils mettent la rumba Kongolaise au service de l’aliénation et de l’arriération du peuple Kongolais, par ricochet celui ce l’Afrique.

Parmi les autres principaux demandeurs de cette publicité, il y a des personnages à la moralité extrêmement douteuse, toutes sortes de transgresseurs des lois, des criminels et des personnes de mauvaise vie.

Quant a ceux qui qui taxent de fous et d’aigris la diaspora Kongolaise à cause de la Fatwa contre l’actuel Rumba Kongolaise ; lisons ce qui suit

 

Le 1er Octobre 2010, la ministre de la Culture, madame Kavira, s’était résolue à combattre le phénomène mabanga au nom de son « Rais » de président. Elle avait condamne les antivaleurs, la médiocrité ainsi que les obscénités des chansons et spectacles offerts au public de tout âges. Madame la ministre affirmait que la musique congolaise dite moderne est aujourd’hui la plus immorale avec ses cris, ses danses et spectacles obscènes qui chosifient la femme et inoculent le venin de la mauvaise éducation et des antivaleurs aux jeunes générations, hypothéquant ainsi leur avenir et celui de la Nation Kongolaise. C’est pour cette raison qu’elle avait lancé, la campagne nationale de lutte contre les chansons, les cris, les danses et spectacles obscènes, sur toute l’étendue de la RDC. Cette campagne allait du 1er octobre 2010 au 1er octobre 2011 et visait à éradiquer les maux qui rongent la musique et la société Kongolaises. Madame la ministre avait aussi invitée les autorités à cesser avec le trafic d’influence, parce qu’elles sont chantées par les musiciens : Il faut mettre fin au phénomène Mabanga qui n’honore pas nos autorités soulignera-t-elle.
Elle ira même jusqu’a lancer des menaces « Tous ceux qui s’évertueront à baigner dans les antivaleurs à travers les chansons et spectacles doivent savoir que les institutions de la République, chargées de la lutte contre les antivaleurs, ne toléreront pas que des individus se permettent de corrompre la jeunesse et la société.
Mais ce n’était que des mots car les actions n’ont jamais suivies. Les dirigeants n’allaient tout de même pas se priver des Mabanga dont ils sont ci friands.
Ainsi, la Rumba Kongolaise continue sa descente vertigineuse dans le gouffre de la vulgarité et de la pornographie mal maquillée. Pour ceux qui comprennent les langues nationales Kongolaises et surtout le Lingala de Kinshasa, ils savent que les compositions sont sans contenues, stériles et légers, que  les chansons sont remplies de flatteries serviles, de vulgarités et de parole obscènes. Les artistes musiciens Kongolais ont décidé d’épousé l’arrogance, l’impolitesse et l’orgueil stupide.
Ce n’est pas un hasard que jusqu’a aujourd’hui, durant les noces Kongolaise, les mariés choisissent toujours la chanson Yamba Ngai de Tabu Ley et M’Bilia Bel, pour symboliser leur union.

Indépendance Cha Cha de l’AFRICAN JAZZ, Henriquet de KOFFI, Etape de ZAIKO, Paiement Cash de ZAIKO et Mario de l’OK JAZZ, contrairement aux chansons de ces dernières années, continuent à faire danser sainement les mélomanes de la Rumba Kongolaise.

Mais les malhonnêtes et les ignorants, qui sont friand de ces obscénités et de ces vulgarités, citent le cas de Luambo Makiadi alias Franco et son Tout-Puissant OK Jazz. En effet, dans les années 70, il avait composé des chansons avec des paroles sexuelles très crues et choquantes : Hélène, Jacky et François furent les titres des trois chansons. Mais ce que ces malhonnêtes-ignorants et pervers par-dessus tout oublient C’est :

 

  • Luambo Makiadi et son OK JAZZ n’avaient pas mit sur cassettes et sur disques ces chansons sur le marché tant national qu’international.
  • Les cassettes qui circulaient sur le marché noir, sous les manteaux, étaient des enregistrements pirates de mauvaises qualités réalisés lors des concerts.
  • Ces chansons ne passaient ni a television ni a la radio.
  • En 1979, le grand Luambo Makiadi (proche du Marechal Mobutu) et quelques membres de son groupe furent emprisonnés à cause de ces chansons qui n’honorées pas la Rumba Kongolaise. Une sentence approuvée même par les Engambe Edo, Ya Pekos et autres.

Affirmer et confirmer que la Fatwa fait du mal à la culture Kongolaise est une absurdité.
Mais d’abord c’est quoi la culture d’un pays, d’un peuple ou d’une nation ?

En Français, la culture d’un pays ou d’une  nation que l’on appelle aussi la culture collective, correspond a l’ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent cette nation. Selon l’UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.

 

Et selon le sociologue québécois Guy Rocher, la culture est un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte. Ensemble des productions matérielles ou immatérielles acquises en société.

La culture c’est l’âme et l’identité d’une nation.
Maintenant, pouvons-nous vraiment limiter la culture Kongolaise à la Rumba Kongolaise ?
Nous disons Non: N O N

Mais nous tenons aussi rappeler que la rumba Kongolaise (Zaïroise) est le style musical le plus fécond d’Afrique, et de loin le plus populaire durant ces quatre-vingt dernières années, car les Kongolais ont été pionniers dans les métissages en langue nationale. Et ce n’est pas demain la veille qu’elle va cesser de bercer et de faire danser la planète.

Ce style de musical a envahis l’ensemble du continent Africain et a réussi à inonder les radios, les festivals et les discothèques de toute la planète. Elle connait les dénominations les plus diverses comme entre autre le Jazz Africain, jazz Kongolais, Kongo music, musique Zaïroise, Rumba, Rumba Kongolaise, Soukous, Ndombolo, Kwassa-Kwassa, Ngwasuma, etc. C’est réellement une musique populaire, surtout  auprès des jeunes grâce à son rythme très saccadé associant des instruments musicaux modernes importés de « l’occident » aux cris d’un Atalaku (un animateur ou rappeur).

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, est  la Mecque de la musique Africaine.

Et ce, malgré le fait que les puissants médias “occidentaux “ne lui accordent que très peu d’intérêt. La rumba Kongolaise est en effet devenue la preuve vivante que le camp culturel dominant (l’Euro-Amérique à ce jour), même s’il se refuse à jouer le jeu, peut être contourné. Aussi bien dans l’underground culturel que dans les officines officielles, la rumba Kongolaise est écoutée, appréciée et va jusqu’à provoquer des hystéries collectives. Aujourd’hui, il est absolument difficile d’imaginer une nuit dans une ville aussi ouverte que Paris sans un rendez-vous où régnerait cette Rumba venue d’Afrique Centrale.
Source: Fremonsa
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