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Italie. Déficit budgétaire : Rome défie l’Union européenne

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Après le rejet historique du budget italien par Bruxelles, le gouvernement italien campe sur ses positions en affirmant n’avoir ni “plan B” ni volonté de se soumettre aux “experts de l’austérité”.

Le bras de fer continue. Après les avertissements et les mises en garde, la Commission européenne a décidé, “pour la première fois en vingt ans d’histoire”, de rejeter le projet de budget italien, considérant sa prévision de 2,4 % de déficit comme “une violation grave du pacte de stabilité et de croissance”, observe le quotidien économique Il Sole-24 Ore.

Dans un entretien à La Repubblica, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a déploré cette “première” tout en assurant être toujours “dans un processus de dialogue constructif” avec Rome : “Ma porte est toujours ouverte et j’espère que le gouvernement italien entendra ce message.”

Mais à lire les premières déclarations des membres du gouvernement populiste, les trois semaines données à l’Italie pour revoir sa copie s’annoncent comme un formidable dialogue de sourds.

En déplacement à Bucarest, le vice-Premier ministre et leader de l’extrême droite, Matteo Salvini, a promis que le gouvernement “ne reculera[it] pas” et que seul “le Parlement italien [était] susceptible de modifier le budget italien” – et non la Commission. Avant de faire vibrer la fibre patriotique, en lançant à Bruxelles : “Vous n’attaquez pas un gouvernement mais un peuple”, selon le Corriere della Sera.

Pas de plan B”

L’autre vice-Premier ministre, Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 étoiles, s’est emparé de Facebook pour ironiser sur le veto européen, comme le souligne Il Fatto Quotidiano. “Le budget ne plaît pas à l’Union européenne”, écrit Di Maio. “Cela ne m’étonne pas : c’est le premier budget italien rédigé à Rome et non à Bruxelles !”

Comme Salvini, il se présente en défenseur des Italiens, face à la bureaucratie bruxelloise : “Nous savons que si nous devions nous rendre, les ‘experts’ favorables au secteur bancaire et à l’austérité reviendraient immédiatement”, écrit-il. “Donc nous n’abandonnerons pas. Nous savons que nous sommes sur le bon chemin”.

Le Premier ministre, Giuseppe Conte, s’est quant à lui confié à l’agence Bloomberg, à qui il a déclaré qu’il n’y avait “pas de plan B”. Tout au plus s’est-il montré ouvert à “réévaluer certaines dépenses, si nécessaire”, tout en restant convaincu que la croissance économique, que son budget espère dynamiser, “est la meilleure façon de nous sortir du piège de la dette”.

Il Giornale estime que le “timide signal d’ouverture” de Giuseppe Conte “ne modifie pas substantiellement les fondamentaux du budget” et anticipe déjà la prochaine étape de la crise : “Sans les corrections attendues de la part de l’Europe, Bruxelles pourrait ouvrir une procédure pour déficit excessif et violation de la règle de la dette”, écrit le quotidien. Une bombe financière qui coûterait des milliards d’euros à l’Italie.

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