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Avec sa Convention de Notre Dame de Fatima :Kamerhe monte les enchères pour négocier avec la Mp ?


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Video: A chacun sa foule- Apres M. Tshisekedi de l’UDPS c’est M. V. Kamerhe de l’UNC-Dans son discours d’ouverture, le président de l’Unc note << la volonté du régime en place de chercher à prolonger subtilement son mandate actuel qui transparait à travers toutes sortes de stratégies >>. Dans le sien, son collège Marin Fayulu de l’Ecide relève les élucubrations de la Majorité qui <<ont atteint leur paroxysme avec la dernière réunion de Kingankati qui, en substance, a cherché comment créer les circonstances pour pérenniser le pouvoir actuel >>. Dans son speech, Christopher Ngoyi de la société civile du peuple s’appuie sur la Constitution et demande à la population, << conformément à l’article 64
de la Constitution, à se mobiliser pour faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui cherche à se maintenir au pouvoir contre sa volonté”. Ainsi, peuvent se résumer les prestations de la cérémonie inaugurale de la convention de l’Opposition pro-Kamerhe qui se tient du 31 au 3 avril 2014, convention boudée déjà par Mbusa Nyamwisi et Stève Mbikayi…

    Les trois citations ont ceci de singulier : parlant du régime en place ou de pérennisation du pouvoir actuel, les deux premiers orateurs trichent avec la terminologie politique, à moins de demeurer dans le contexte mobutien d’incarnation du régime ou du pouvoir par la personne physique du maréchal, tandis que le dernier recourt à l’un des sports favoris des politiciens congolais : la lecture partielle des dispositions légales.
    A ce que l’on sache, Joseph Kabila, n’est ni le régime, ni le pouvoir en place. “Régime”, renseigne “Le Larousse Illustré”, en distribution gratuite dans les établissements scolaires du pays, veut dire ” mode de fonctionnement d’une organisation politique, sociale, économique d’un Etat”. “Pouvoir” veut dire “Autorité constituée”. D’où la notion.  Pouvoir exécutif, Pouvoir législatif, Pouvoir judiciaire.
    Partant, le régime (ou le pouvoir) est une entité à part, de même que Joseph Kabila est une entité à part. Confondre les deux relève ni plus, ni moins que d’une volonté délibérée de tromper l’opinion.
    Kamerhe et Fayulu savent qu’un régime ou un pouvoir n’a pas de limitation de durée aux affaires. La Constitution n’interdit pas à un régime ou à un pouvoir de se succéder à lui-même autant de fois qu’il en peut. De ce fait, l’échéance 2016 – il faut bien que l’opinion le sache et s’en rende compte – n’est pas forcément alternance.
    En d’autres termes, les Kabilistes peuvent se maintenir aux affaires autant d’années qu’ils le peuvent dès lors que l’électorat leur fait et refait confiance.

    C’est dans ce contexte que dans l’article intitulé justement “2016 ne signifie pas alternance”, démonstration est faite de la conservation du Pouvoir d’Etat par les Républicains et les Démocrates aux Etats-Unis plusieurs mandats successifs, de même que la Droite en France et les Conservateurs en Grande-Bretagne. ” L’histoire des Etats
de tradition démocratique séculaire renseigne qu’aux Etats-Unis, le Parti républicain avait été aux affaires 12 ans de suite (1981-1993) contre 20 ans (1933-1953) pour le Parti démocrate alors que le mandate du président de la République est quadriennal. En France, sous la V°
République, la Droite avait été aux affaires 21 ans de suite (1958-1981) pendant que le mandat présidentiel était septennal. En Grande-Bretagne, les Conservateurs étaient aux affaires 18 ans de suite (1979-1997) après un premier exploit de 29 ans (1935-1964)”, y
lit-on.
    Christopher Ngoy Mutamba, qui évoque l’article 64 de la Constitution, s’arrange pour une lecture partielle et une interpretation politiquement motivée. Il fait exprès de se limiter à l’alinéa 1 et de taire l’alinéa 2 selon lequel “Toute tentative de renversement du
régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi”.
    Il sait pourtant qu’on ne peut pas être défenseur du peuple en s’abstenant de lui présenter l’énoncé complet de tout article de loi évoqué.
   
Du menu fretin

    S’il est alors un mérite pouvant être reconnu à la Convention de l’Opposition pro-Kamerhe, c’est celui de l’évaluation du poids politique des invités présents.
    Le journal “Le Phare” note la présence d’Albert Moleka (directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi chassé récemment du siège de l’Udps par Mme Marthe Ngalula, épouse du lider maximo), Jean-Lucien Busa (depute national chassé dernièrement du Mlc de Jean-Pierre Bemba), Jaques Chalupa (fraichement bénéficiaire de la grâce présidentielle après
trois ans d’emprisonnent pour cause de demande de la nationalité congolaise alors qu’il est déjà congolais) et Jeannot Mwenze Kongolo (l’ex-tout puissant de la Justice sous Mzee qui avait chassé 365 magistrats). Il est le seul afdélien à rejoindre Vital Kamerhe don’t l’une des dernières prestations médiatiques a consisté à tourner en dérision Laurent-Désiré Kabila !
    On ne sait pas trop pourquoi le secrétaire général de l’Unc Bertrand Ewanga et son adjoint André-Claudel Lubaya sont cités parmi les invités; à moins d’avoir cherché simplement à allonger la liste.
    C’est justement ça et là, le problème. Pas grand monde n’a fait le déplacement de Notre Dame de Fatima. L’autre dirait du menu fretin.
Surtout après le refus du Rcd-Kml d’Antipas Mbusa Nyamwisi et du Ptc de Stève Mbikayi d’y participer.
    Evidemment, le propre des “sans poids” est de donner de la voix pour se faire remarquer, valoir et entendre.

Pas de choix alternatif

    Sans préjuger de la finalité des assises de Fatima, on peut déjà deviner que le regroupement ” Sauvons le Congo ” reviendra sur la revendication justifiant la structure dénommée ” Coalition pour un vrai dialogue” (Cvd).
    Ainsi, lorsque Vital Kamerhe, réputé pour la fertilité de son imagination, relève qu'”<<Aucun crédit n’est prévu ni pour le recensement, ni pour les actions préélectorales, telles que l’actualisation du fichier électoral et la cartographie électorale >> et convie les participants à << réfléchir pour vérifier cette corrélation que le pouvoir et la CENI semble établir comme obligatoire entre le recensement et l’organisation des élections locales, nécessaire pour nous mener vers une décentralisation effective >>, c’est qu’il admet l’évidence des moyens limités du Gouvernement pour financer le cycle électoral tel que les Opposants l’exigent.
    Soupçonneux comme il sait l’être, il estime déjà, par rapport au recensement général, que ” << le gouvernement trouvera le temps de faire aboutir ce recensement au même moment avec le concours de la CENI, pour arriver à organiser les élections locales, municipales et urbaines sur la même période >>.
    En un mot, Vital Kamerhe est dans une position tellement delicate qu’il n’a pas de choix alternatif que d’en appeler au ” vrai dialogue”, c’est-à-dire de se présenter face au Pouvoir ou au Régime en place en principal interlocuteur de l’Opposition politique;
éliminant alors de la scène politique Tshisekedistes, Kengistes et Bembistes.
    Il croit en avoir la capacité et il veut en faire la preuve.
    Laissons passer le 1er avril au risque de faire croire à d’aucuns qu’il s’agit d’un poisson d’avril.

Omer Nsongo die Lema

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