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RDC:Stratégies de Dépeuplement de l’Est de la RDC


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Source: Beni-Lubero Online

Les-gens-fuient-des-assacresEn lisant les aBeni-Lubero Onlinerticles et dépêches des correspondants de Beni-Lubero Online sur la crise sans nom qui déchire l’Est de la RDC, il appert qu’il y a bel et bien un plan de dépeuplement de la partie orientale de la RDC bien que les medias officiels et le discours politique tentent sans y parvenir de donner une autre lecture de la même situation.

Selon les observateurs de BLO, les artisans du dépeuplement de l’Est de la R.D. Congo sont des forces occultes qui se cachent derrière des rebellions ou milices (FDLR, LRA) créées de toutes pièces pour le besoin de la cause.

Le correspondant de BLO, Mr. Obède Bahati dans son article du 17 Août 2009 est plus explicite quand à la nature et à l’origine de ce dépeuplement. Il accuse ce qu’on appelle « capitalisme du désastre » qui impose au pays sous le choc d’une méga-crise et réduit en rien par une guerre tabula rasa, la loi des multinationales dont l’objectif premier est le profit pour le profit. Selon Obède, le capitalisme du désastre est basé sur la loi de la guerre plus profitable que la paix et son régime politique privilégié est la dictature et non la démocratie. Obède voit ainsi l’application de cette doctrine capitaliste du choc et du désastre dans le génocide congolais en cours dont le géniteur serait un américain du nom de Walter Kansteiner. En effet, les scènes des femmes enterrées vivantes, les mutilations sexuelles des femmes pour les rendre improductives, les incendies des maisons, la sodomisation des pères de famille devant leurs enfants, les relations sexuelles forcées entre le père et ses filles, la mère et ses fils, etc. ne sont autre que des exemples éloquents du désastre qui vise l’extermination d’un peuple congolais de l’Est du pays. Chaque jour qui passe donne raison à Obède Bahati, d’où notre titre : « Stratégies du dépeuplement de l’Est de la R.D. Congo ».

Stratégie 1. Le femmecide : Génocide de la maman congolaise par des violences et mutilations sexuelles pour l’empêcher de procréer pour une région à dépeupler,

Stratégie 2. Les assassinats des jeunes adultes, hommes et femmes dont l’âge varie entre 15 et 45 pour intimider la tranche d’âge capable de défendre la région par une résistance appropriée,

Stratégie 3. Les incendies des villages pour provoquer les déplacements massifs des populations vers les brousses et forêts insalubres où leur extermination pourrait éventuellement être mise sur le compte de la Mouche Tsé-tsé ou de la Malaria, etc.

Stratégie 4. Le financement de certaines ONG locales qui entretiennent l’illusion de la sollicitude internationale mais dont le financement est conditionné par la propagation de l’idéologie de la communauté internationale dans la région, la lutte contre la pauvreté, la reconstruction du pays par les 5 chantiers, la diabolisation des combattants pour la liberté et l’auto-détermination congolaise comme facteurs de sous-développement, etc. Ceci explique pourquoi plusieurs ONG internationales qui ne partagent pas cette idéologie de l’occupation du Nord-Kivu ont été victimes d’attaques au point que certaines ont cesse d’œuvrer dans la région.

Stratégie 5. Le financement des certains pasteurs d’églises traditionnelles et de réveil pour entretenir une soumission à une autorité de l’Etat qui a failli lamentablement à son devoir, prêcher l’amour des occupants sans justice aux victimes, prêcher la récompense de tous les soumis et humbles de la terre dans l’au-delà de Dieu, etc.

Stratégie 6. Le Musèlement de la Presse Libre et Indépendante par l’assassinat ou l’intimidation des journalistes et autres témoins oculaires de l’implication de la communauté internationale dans le financement des terroristes qui massacrent les populations civiles, etc. etc.

Les six Stratégies épinglés ci-dessous méritent une attention particulière de la part des chercheurs patriotes congolais. Les profiles des congolais assassinés (par exemple les journalistes de la Radio Okapi et ceux d’autres groupes de presse, les proches du pouvoir morts mystérieusement, les trois évêques de Bukavu, etc.), les circonstances de leur assassinat, ainsi que les raisons des enquêtes judiciaires qui n’aboutissent pas, sont des pièces précieuses pouvant aider à reconstituer le puzzle du dépeuplement de la RDC. Nous encourageons tous les chercheurs et correspondants de BLO de poursuivre leurs recherches dans les six domaines épinglés ci-dessus. Analyser pour comprendre ce qui se passe dans notre pays est une contribution non négligeable à la transformation de la crise qui sévit depuis 1996 à l’Est de la R.D. Congo.

La description succincte des six Strategies épinglés ci-dessus démontre bien l’existence d’une grande machine mise en marche pour occuper durablement l’Est de la R.D. Congo. Cette grande machine d’occupation paraît tellement grande que certains observateurs pensent qu’il n’y a plus d’autre issue que la soumission des congolais, seule stratégie de sauver quelques meubles d’un Congo en feu et en sang. Ce pessimisme est partagé surtout par la petite minorité bourgeoise composée des politiciens et députés au pouvoir, certains commerçants et musiciens, des bénéficiaires des ONG nationales et internationales, de certains chefs des confessions religieuses et églises de réveil qui ont traversé nuitamment la rue, etc.

La grande majorité des pauvres laissée en marge de ce qu’on peut appeler la corruption internationale en RDC est toujours optimiste quant à la victoire finale des congolais sur tous les ennemis de l’intégrité territoriale de la R.D. Congo. Les méthodes d’appauvrissement utilisées en RDC dont l’objectif est de forcer les appauvris à tendre la main à l’occupant ne portent pas tous ses fruits car elles ont élaborées sans tenir compte de la culture congolaise. La prospérité à laquelle le congolais aspire peut être acceptée si elle vient directement de l’Occident et non pas du Rwanda ou de l’Ouganda. Cela est peut-être du à la colonisation qui avait tournée les colonies plus vers les métropoles que vers les colonies voisines. Aussi, historiquement, les rivalités entre les tribus étaient tellement grandes que toute offre de l’ennemi était rejetée, le bénéficiaire préférant mourir de faim que dépendre un seul instant de sa vie de l’ennemi. Les jeunes technocrates londoniens et américains qui ont conçu dans leurs officines les méthodes d’appauvrissement ignoraient certainement cette barrière ethnique très forte entre certaines tribus de la région. Pourtant, ils auraient pu interpréter le fait que les habitants de Goma aient refusé, devant les cameras du monde, de s’installer dans des camps aménagés pour eux au Rwanda pendant que les laves du volcan en éruption fumaient encore à Goma. Cet état d’esprit ne s’efface pas en une décennie voire une génération ou sous l’effet d’une stratégie de choc, fut-il le femmecide ou le génocide.

Un des résultats de ce fossé qui existe entre le Rwanda et la RDC, est que malgré toutes les méthodes d’extermination utilisées, les congolais n’ont pas baissé la garde de la résistance. Ils préfèrent mourir au lieu d’obéir au diktat rwandais. Les témoignages des congolais massacrés devant les leurs parce qu’ils ont dit courageusement non à leurs tueurs rwandais sont éloquents. Exemple : Les tueurs demandant à un papa de Kiwanja de coucher avec sa fille en présence de sa femme et des autres enfants. Le papa choisit la mort au lieu de l’inceste sur l’ordre des rwandais. Un jeune papa de Butembo qui revenait du travail avec son salaire pour régler ses multiples dettes rencontra des bandits à quelques pas de chez lui. Il choisit la bagarre avec ses tueurs au lieu de donner de lui-même son salaire à cette pègre d’assassins.

Les armes peinent donc à obtenir la soumission des congolais au diktat des rwandais. Si cette méthode réussit au Rwanda où les Hutu sont tous soumis ou en prison depuis la débâcle du régime d’Habyarimana, elle ne réussit pas encore en RDC. L’esprit de grandeur que Mzee LDK a insufflé dans les masses congolaises témoins de la chute de Mobutu, le Roi du Zaïre pendant 32 ans, porte ses fruits chez les congolais qui savent que les citoyens peuvent survivre aux dictatures les plus atroces. C’est ainsi que les rangs de la résistance congolaise sont toujours serrés et accueillant au quotidien tous les laissés pour compte par le régime en place.

Le fait que parmi les victimes du dépeuplement du Nord-Kivu on ne compte que les petits, les paysans, les Mai-Mai, renforce notre hypothèse de la collaboration tacite ou explicite des leaders politiques avec les occupants. Pour preuve, sans souhaiter du mal à personne, on constate qu’aucun cadre politique et administratif de l’Est de la R.D. Congo n’a été victime des assassinats et incendies des maisons. Pendant les opérations militaires conjointes, on n’a jamais non plus entendu parler de combat rangé entre troupes gouvernementales et FDLR ou LRA mais seulement des massacres des populations par les FDLR ou LRA en l’absence des troupes gouvernementales et de leurs alliés. Aussi, les collabos et leurs maîtres n’abordent jamais la question du ravitaillement des FDLR et des LRA qui sont opérationnels dans une partie orientale de la RDC totalement enclavée. Les FDLR et les LRA paraissent ainsi toujours plus fortes que les armées de tous les pays de la région aidées par 20 000 casques bleus qui coûtent 1 million de dollars par jour à l’ONU. En d’autres termes, les FDLR et les LRA participent à la thérapie de choc visant à courber l’échine congolaise au diktat des occupants.

Parlant des opérations militaires conjointes contre les FDLR et les LRA, on constate qu’il n’y a que des militaires et rebelles sans noms et sans titres qui sont comptés pour morts. Dans les bases militaires de la RDC, il n’y a pas de fièvre de la guerre où des troupes se prépareraient à aller au front. On contraire des troupes congolaises sont retirées du front (le cas du Nord-Kivu) vers des bases de l’intérieur du pays et ne sont jamais remplacées par des congolais. Il en est de même de braquages et pillages sur les routes. Seuls les véhicules des civils et des ONG qui ne sont pas dans le jeu de l’occupation tombent dans les embuscades les plus meurtrières.

En bref, la guerre d’occupation de l’Est du Congo semble choisir ses victimes et ne se poursuivrait plus qu’à l’encontre des populations civiles défavorisées qui luttent toujours pour leur prospérité. La petite minorité au pouvoir a quant à elle, déjà trouvé sa prospérité dans la collaboration avec l’ennemi. Tous les organes de concertation avec les civiles et les résistants congolais ont cessé d’exister, le pouvoir préferant s’occuper séparement de chaque composante de la con

Les critiques de Marx se moquent de cette résistance des masses congolaises qui n’aligne que des pauvres en rappelant qu’historiquement, les pauvres ne se sont jamais libérés sans les riches et les intellectuels. Mais ils oublient que la situation du Nord-Kivu est différente en ceci qu’elle met en jeu plusieurs acteurs avec des agendas tactiques différents et qui changent du jour au lendemain. Ainsi par exemple, on peut constater que les masses de la résistance congolaise ne sont pas complètement esseulées par les collabos de l’ennemi. Ces derniers se rendent certainement compte que leur accès à la mangeoire dépend du progrès ou pas de l’agenda machiavélique des occupants. La peur d’être rejeté demain par les occupants une fois qu’ils auront imposé leur diktat aux congolais fait que les collabos gardent un pied dans la résistance et un pied dans l’occupation. La masse congolaise qui résiste est ainsi la famille naturelle des congolais, y compris les collabos.

Mais le master mind de l’occupation congolaise semble avoir une peau dure. Il pense qu’il pourra exécuter à 100% son plan conçu à Londres et à Washington, en mettant , par exemple, des rwandais à la tête de ministères et portefeuilles de la souveraineté congolaise. Le retard du remaniement ministériel plusieurs fois annoncé et ajourné dont l’objectif rêvé n’est rien d’autre que l’entrée du CNDP de Nkunda au gouvernement congolais est un signe de cette tête dure de l’occupant qui espère en finir un jour avec la résistance congolaise. Erreur d’analyse ! Il ne faut pas sous-estimer le fossé culturel qui s’est formé au fil des générations entre les ethnies de la région des Grands Lacs.

Le fait que les puissants de ce monde œuvrent visiblement à imposer une ethnie ou des ethnies étrangères à la tête des affaires congolaises, constitue le caillou qui bloque leur grande machine. Tant mieux pour les congolais ! Le facteur culturel n’est pas à négliger dans une région où la culture est ce que les gens ont en commun comme identité, fierté, richesse, etc. On peut ainsi dire sans se tromper que si les grandes puissances avaient pris par exemple les ethnies congolaises d’une province pour avancer leur agenda séparatiste ou fédéraliste, les résultats auraient été différents et le fédéralisme soupçonné comme un avant-plan de la balkanisation aurait déjà été accepté par tous. Il n’y aurait pas eu six millions des morts congolais et les multinationales auraient déjà commencé à exploiter dans toute quiétude les immenses richesses du Congo avec une main d’œuvre congolaise moins chère et une securité sans faille assurée par les Mai-Mai convertis en Police et Armée de bon voisinage.

Le fait que le master mind de l’occupation congolaise poursuive contre vents et marées le schéma rwandais et ougandais au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, et en Province-Orientale, est la cause première de l’extermination des populations congolaises. La conséquence de cet état des choses est l’insécurité permanente entretenue par les occupants rwandais et ougandais qui espèrent un jour être appelés originaires ou autochtones de l’Est du Congo après l’extermination des congolais et les congolais qui jurent de poursuivre la lutte jusqu’au dernier homme pour reconquérir la terre de leurs ancêtres. Les rwandais et les ougandais offrent leurs services aux multinationales pour qu’en retour ils agrandissent leurs petits pays sans ressources naturelles. Les multinationales visant le profit font des calculs et font des bénéfices en dépit des dépenses exorbitantes qu’elles engagent depuis une décennie. Ne connaissant pas la région des Grands Lacs, ces multinationales ont déjà jeté leur dévolu sur les premiers alliés avec qui elles gagnent depuis 13 ans. Pourquoi changeraient- elles une équipe qui gagne ? D’où le blocage au niveau international vis-à-vis de la résolution de la crise congolaise. Que ce soit avec l’Occident ou la Chine, la RCD sera logée à la même enseigne tant que les congolais ne reprendront en main le gouvernail de leur pays.

N’en déplaise donc aux congolais pessimistes et aux collabos de dire que la solution à la crise congolaise ne viendra pas de ce qu’on appelle communauté internationale mais de congolais eux-mêmes. La victoire congolaise sur l’occupation régionale et internationale se prépare par les armes culturelles congolaises qu’on ne trouve ailleurs qu’au Congo. La Sagesse de Frantz Fanon est éclairante ici. Ce combattant psychologue africaniste avait dit que si les africains aspiraient nt au progrès à la manière de l’Occident, ils n’avaient qu’à laisser faire les occidentaux qui savent mieux que quiconque comment ils ont acquis ce progrès. Mais s’ils veulent un progrès à l’africain, qu’ils revisitent leur culture qui contient le secret de leur force et progrès.

Si nous appelons culture congolaise le lien très fort qui unit aujourd’hui les congolais contre les forces d’occupation, nous pouvons dire que c’est ce lien fort qui constitue l’atout principal de la révolution congolaise, et que c’est lui qui continuera à nourrir la résistance congolaise jusqu’à ce qu’elle reconquiert le pouvoir sur toute l’étendue de la R.D. Congo et ramène la guerre là d’où elle est venue. Ceux qui profitent actuellement de cette guerre inutile peuvent se moquer de l’avènement de cette révolution congolaise car ils pensent qu’ils ne seront plus en vie mais qu’ils auront déjà joui du présent… Mais attention ! L’histoire réserve toujours des surprises. Toutes les révolutions ont toujours été des surprises car autrement elles auraient été étouffées dans l’œuf par le régime en place. Comme le retour du Christ, personne ne connait ni le jour ni l’heure de la révolution congolaise. L’important pour le congolais est de ne jamais trahir sa mère patrie et de travailler sans cesse avec ceux qui croient en la révolution congolaise !